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Les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne. | Que peut on proposer pour permettre une meilleur intégration des sourds. |
enfant
atteint de surdité na jamais entendu son prénom, la voix
de sa mère ni même ses propres paroles. Il ne sait pas ce quest
le langage oral. Sil percevait un son il ne saurait distinguer le bruit
dun mot. Il est donc évident quil ne va pas parler de la
même façon que les entendants. Il est absolument impossible dorganiser
un langage spontané puisquil ne perçoit aucun modèle.
Ce problème de communication est un handicap qui gêne à
tout moment dans la vie quotidienne. Comment apprendre à parler quand
on connaît aucun son, aucun bruit ? Comment trouver sa place quand on
est le seul sourd dans une famille dentendants ? Comment les sourds perçoivent-ils
le monde des entendants ? Nous tenterons de répondre à ces questions
en sintéressant surtout aux enfants porteurs dés la naissance
dune surdité importante (soit 10,8% des sourds) et ayant des parents
entendants.
La première
difficulté pour un enfant sourd est la communication. Comme nous
avons pu le souligner précédement, 95 % des sourds naissent de
familles entendantes. Lapprentissage des différentes façons
de communiquer avec les sourds va devoir être acquis par la famille et
lenfant lui-même. Cest pour cela que le rôle des parents
face à la surdité est irremplaçable. Le plus souvent lenfant
sourd qui nest pas encore scolarisé a déjà pris du
retard par rapport à lenfant entendant. En effet il possède
beaucoup moins de vocabulaire. Cela est tout à fait normal sachant que
les parents connaissent très peu de signes donc transmettent peu de savoir
à leur enfant. Tout comme les entendants, lapprentissage du langage
est beaucoup plus efficace durant les cinq premières années de
la vie. Malheureusement pour les enfants sourds lacquisition du langage
gestuel est surtout faite à travers la scolarisation. Cela va être
beaucoup plus difficile et risque dêtre imparfaite.
Les difficultés de communication vont rendre les relations avec les entendants
très frustrantes : ne pas pouvoir se faire comprendre ou ne pas comprendre
ce quun entendant souhaite dire est difficile à accepter. Essayez
dimaginer un instant ce quils vivent chaque jour. Vous êtes
dans un pays étranger où la langue vous est complètement
inconnue et vous êtes dans lincapacité de lapprendre.
Seule la langue du pays est acceptée. Vous voulez vous faire comprendre
créer des connaissances mais leur façon de parler est incompréhensive.
Vous vous retrouvez seule avec votre langage que personne ne comprend. Il y
a une barrière entre vous et les personnes de ce pays. Sil y a
un lien avec les entendants elle se limite au vocabulaire de base. En réalité
les personnes sourdes ne communiquent pas pleinement avec les entendants. Labsence
de connaissance du vocabulaire, des expressions freinent les conversations.
cf. Le Pays des sourds.
Ce problème de communication entraîne des relations distantes avec
les entendants. Le sourd se sent souvent exclu. Lorsque des personnes rient,
il le voit bien. Il demande des explications que les autres nont généralement
pas le temps de donner à chaud. Si une personne essai dexpliquer,
il résume et dit le strict minimum mais non, cest rien, sans
intérêt, des bêtises. Il ny a effectivement souvent
pas grand chose à raconter. Mais le sourd passe à côté,
il na quun commentaire indirect, différé, résumé
et simagine quon lui cache quelque chose. Cette situation va se
produire tout au long de sa vie. Il doit se contenter de version partielle.
Les personnes
atteintes de surdité vont rencontrer beaucoup plus de difficulté
quun entendant face aux étapes de la vie. Cest pourquoi,
nous allons tenter de retracer les principales étapes dune vie
que tout être humain traverse.
Dés lenfance, le sourd va devoir faire face à des difficultés
que lenfant entendant naura pas. Apprendre à marcher, cela
ne pose généralement pas de problème pour les entendants
mais pour les sourds profond cest une véritable épreuve.
Toutes les actions où léquilibre est important lenfant
sourd aura des difficultés.
« Ma fille a marché à 3 ans et demi. Je ne comprenais
pas pourquoi elle ne marchait toujours pas. Jai consulté un spécialiste
qui ma dit quelle aura beaucoup plus de difficulté à
marcher car laudition est un élément important pour léquilibre.
» En effet, lenfant nentend pas le bruit de pas, il ne maîtrise
pas lautocontrôle de ses activités motrices. De plus lenfant
sourd manifeste plus de peur et dappréhension. Il a peur de se
lancer, peur de marcher, de sauter
tandis que lenfant entendant est
constamment encouragé. Lorsquil hésite à marcher
sans appui : aller, aller, viens, bravo, maman tattend ! Le discours
donne confiance. Lenfant sourd ne perçoit quune partie de
ses encouragements dautant quau moment où il a besoin dêtre
rassuré son attention est centrée sur laction qui se déroule.
Il ne regarde pas ladulte.
Ensuite vient ladolescence: une étape particulièrement difficile
pour les sourds et leurs parents. Tout comme les entendants cest la période
de révolte, du rejet de lautorité et du besoin de liberté
et dautonomie. Mais avec un handicap comme la surdité cela va se
compliquer. « A seize ans, jai du mal à concilier le monde
des sourds et celui des entendants. Je suis en pleine révolte, et tout
me semble difficile
» Extrait du livre
Le cri de la mouettedEmmanuelle Laborit. Ladolescent
va nous poser des questions sur sa surdité par exemple : « Pourquoi
on ne la pas opéré, mis des implants ?» Cest
lâge où on poursuit nos études pour pouvoir exercer
un métier. Cest le moment où on se rend compte quil
y a des débouchées qui leurs sont impossibles : les métiers
qui nécessitent de répondre au téléphone, de communiquer
couramment, les professions commerciales notamment. Cest aussi lâge
des premières relations sexuelles alors quils ne sont pas informés,
aucune prévention est faite pour les sourds. « Ils en meurent,
comme dautres, par manque dinformation. Avant, dans ma « Jeunesse
» folle, je ny pensais pas du tout. Jaurais pu tomber sur
quelquun de séropositif et être contaminée sans le
savoir. Heureusement, dans ma bande de copain de fêtes, on fumait des
« pétards » quelquefois ; pas de seringue, pas dhéroïne.
Il nempêche que nous étions informés de rien(..) Les
campagnes dinformation sur le sida sont faites par les entendants pour
les entendants. Pas de sous-titres dans les clips de télévision.
Pas de sous-titres dans les émissions médicales. Quil ny
ait pas de sous titres dans les shows télés, je men moque
; que la télévision soccupe plus de laudimat que de
linformation dont elle doit être la première responsable,
par contre, ça me choque. Le sida tue les sourds, par absence dinformation.
Jappelle cela de la non-assistance à personne en danger de mort.
» E.Laborit
Adulte, vient une étape de la vie très importante : le mariage.
Le plus beau jour dune vie sil y a une interprète lors de
la cérémonie! Sinon, même le jour de leur mariage ils doivent
faire face à des situations très frustrantes. La recherche dun
appartement est beaucoup plus difficile pour une personne sourde que pour un
entendant. Il faut se faire comprendre par un entendant car cest eux qui
dominent (ce sont les entendants qui sont le mieux classés selon les
Catégories Sociaux Professionnelles).
Tout au long de sa vie la personne atteinte dune surdité va devoir
affronter des situations que les entendants ne connaîtront jamais. Sans
cesse les sourds doivent sadapter à la société. Cela
peut être ressenti comme une exclusion pour les sourds.
Dans les activités
de la vie quotidienne, la plupart des situations simples pour les entendants
peuvent devenir de véritables obstacles pour les sourds. Ils vont
vivre sans entendre dans un monde où les indices sonores interviennent
couramment. Pensez aux détails de la vie matérielle : la sonnerie
du réveil, la sonnette, le téléphone, lannonce par
haut-parleur... Cest ainsi que nous allons tenter de retracer une journée
que les personnes sourdes traversent quotidiennement. Le réveil le matin
lenfant sourd ne lentend pas il doit sans cesse être réveillé
par une personne entendante. Il est vrai quil existe de nos jours des
réveils vibrateurs mais ils sont particulièrement chèrs
et se vendent surtout chez des ORL. Ensuite le petit déjeuner, imaginons
que les parents parlent et que lenfant demande à sa maman de traduire.
Cette scène est très connue des sourds mais il arrive que les
parents naient pas le temps ou ne trouve pas les bons mots pour traduire
et cest lisolement, le renfermement. « Parfois je vais
tirer maman pour quelle traduise, parce que je veux savoir plus, je veux
comprendre ce qui se passe. (
)Mais elle ne peut pas traduire tout le temps.
Alors je me retrouve dans le noir silence. » E. Laborit.
Puis il y a lécole. Le seul endroit où lenfant retrouve
dautres sourds où il peut communiquer pleinement sans frustration
avec ses camarades. Il ne se sent plus seul au monde. Il faut savoir que beaucoup
denfants sourds pensent quarriver à lage adulte ils
vont mourir ou bien devenir entendant. Cette pensée est expliquée
dans le Livre DEmmanuelle Laborit, : «Imaginez que vous ayez
un petit chat et que vous ne montrerez jamais de chat adulte. Il va peut-être
se prendre pour un petit chat éternel. Imaginez que ce petit chat ne
vive quavec des chiens. Il va se croire unique. Il va sépuiser
à essayer de communiquer en chien. Il arrivera à faire passer
quelque mimique dans la tête des chiens : manger, boire, peur et tendresse,
soumission ou agressivité. Mais il serait tellement plus heureux et équilibré
avec tous les siens, petits et grands. En parlant chat ! (
) Cest
à partir de ce moment là, en fréquentant régulièrement
des adultes sourds, jai complètement cessé de croire que
jaillais mourir. ». Lorsque lenfant sourd fréquente
les petites classes de lécole maternelle il ny a pas trop
de difficultés. Les enfants entendants eux-même ne parlent pas
beaucoup en jouant. Avec les proches on se comprend plus ou moins en se fiant
aux habitudes acquises. Mais, dés que lon sort du groupe familial,
tout est remis en question. Généralement, pour que les enfants
sourds puissent communiquer avec les entendants la famille joue le rôle
dintermédiaire. Mais cela nest pas toujours accepté
par les enfants sourds donc ils se referment et sexcluent du monde entendant.
Cest en partie pour cela que beaucoup de sourds profonds ont très
peu damis entendant dans leur quartier. Ils se referment aussi face au
commerçants, si lenfant souhaite acheter du pain et des bonbons
par exemple, pour lui cest une frustration car la boulangère peut
ne pas comprendre ce quil demande et parfois repartira sans rien. La communication
avec des commerçants ou avec des inconnues qui ne parlent pas la langue
des signe sont pour certains sourds des étapes difficiles à traverser.
Cest pourquoi, lenfant sourd est bien plus frustré que les
entendants. Si un sourd souhaite aller chez le médecin il sera plus facile
pour lui dy aller avec un médiateur. « (..) On va chez
le médecin avec papa. (...) Je peux lire sur les lèvres, me débrouiller
par écrit, mais sil se met à utiliser des mots trop compliqués,
à parler des médicaments, là je ne comprend plus rien.»
E.Laborit.
Voici quelques situations auxquelles les sourds doivent faire face. Les interphones
dans les appartements ne sont pas du tout adaptés aux sourds ! Comment
peuvent-ils savoir que quelquun interphone ? Comment savoir quand la personne
parle pour demander qui est-ce qui sonne ? Les sourds racontent non sans humour
que chez eux les repas en famille traînent sans fin. Sils savent
lire sur les lèvres ils ne peuvent pas lire sur les lèvres de
plusieurs personnes en même temps. Les parents ne prennent généralement
pas le temps de tout traduire à leur enfant. cf. Le
Pays des sourds. Il y a aussi les soirées cinéma à
la maison où lenfant veut comprendre le film il demande sans cesse
à ses parents de traduire mais souvent ils attendent la fin du film pour
lui expliquer. Alors cest encore lexclusion, l isolement.
LÉO lenfant sourd De Yves Lapalu.
Les personnes sourdes doivent être beaucoup plus vigilantes. Le sentiment
dinsécurité est beaucoup plus important. Entendre est une
sécurité car loreille est un avertisseur qui permet danticipé
les évènements. Privée daudition, la personne sourde
nest plus avertie de ce qui se passe autour delle. Prenons des exemples,
lorsquun enfant sourd traverse la route, il regarde des deux côtés
mais si une voiture arrive très vite elle ne lentendra pas ni même
le klaxon. Imaginons quil faut évacuer très vite lappartement,
les pompiers sonnent à la porte pour savoir sil y a quelquun,
la personne sourde nouvrira pas la porte car elle nentend pas la
sonnerie et les pompiers partiront en pensant quil ny a personne.
Il est vrai que chez la plupart des sourds il y a un système de lumière
lorsque la sonnerie retentit mais cela nest pas accessible à tous
car cest encore un autre coût financier.
Les sourds mènent cependant une vie matérielle normale : les sourds
trouvent des astuces qui facilite la vie quotidienne, ils compensent par un
côté débrouillard. Actuellement un sourd peut conduire une
voiture, à un réveil chez lui, une sonnette
La difficulté
majeure après la communication est lintégration dans la
société.
On a coutume de penser aux sourds comme à des personnes handicapées
pour communiquer. On oublie que nous le sommes tout autant lorsquil sagit
de nous entretenir avec eux. La surdité est un rapport. Cest un
handicap nécessairement partagé.
On oublie aussi quil y a des situations où les sourds nont,
pour communiquer, pas le moindre handicap. Cest notamment celle où,
pour sexprimer, s expliquer, échanger, ils ont recours entre
eux à la langue qui leur est propre. La langue des signes.
En effet, il est pour chacun dentre nous plus aisé de communiquer
dans sa propre langue que dans celle des autres. On sy sent moins handicapé
et cela est plus que vrai pour les sourds.
« Pour moi, la langue des signes correspond à la voix, mes yeux
sont mes oreilles. Sincèrement, il ne me manque rien. Cest la société
qui me rend handicapée, qui me rend dépendante des entendants
: besoin de se faire traduire une conversation, besoin de demander de laide
pour téléphoner, impossibilité de contacter un médecin
directement, besoin de sous-titres pour la télévision, il y en
a si peu. Avec un peu plus de Minitel, un peu plus de sous-titres, moi, nous,
les sourds, nous pourrions plus facilement avoir accès à la culture.
Il ny aura plus d'handicap, plus de blocage, plus de frontières
entre nous. » E. Laborit. Les sourds vivent dans un monde où
la majorité entend et ne pense pas aux sourds. Cest pourquoi il
y a peu de communication entre sourds et entendants. A lexception de ceux
qui y sont amenés par leur profession, la plupart ignore le problème.
Cela accroît certains traits de caractère des sourds qui demeurent
souvent méfiants, se croient méprisés et reprochent à
la société de les ignorer. Cest une attitude normale du
groupe minoritaire. Comment se situe ce groupe des sourds dans une majorité
dindividus entendants ? Généralement les sourds préfèrent
rester entre sourds du moins ceux qui communiquent surtout par gestes. Nous
pouvons observer deux images bien opposées : le sourd-parmi-les sourds,
à laise et décontracté, et le sourd-parmi les entendants
toujours à la pointe de leffort, à la merci dune situation
frustrante.
La plupart des entendants ne savent pas comment s adresser à un
sourd. Comment leur parler ? Que comprennent-ils ? La plupart ne parlent pas
à un sourd comme a un entendant ; ils parlent plus fort, ou plus haut,
plus lentement, même parfois en criant, avec des gestes, des mimiques
exagérées. Dautres ne voient vraiment pas ce quils
pourraient avoir à dire à un sourd.
Si la société ferait plus deffort pour répandre la langue des signes il ny aurait moins de problème de communication avec les entendants. Si deux secteurs de la vie culturelle : la télévision et le cinéma pourraient être rendus plus accessible aux sourds cela faciliterait le contact avec les entendants. Ils prendront lhabitude de voir des sourds communiquer avec leurs mains. Cela ne les choquerait plus et en plus les sourds pourront plus sintégrer au monde des entendants.
A travers cette
partie nous avons pu nous rendre compte de plusieurs difficultés de la
vie quotidienne quune personne sourde doit affronter. Nous navons
pas tout évoqué il existe aussi dautres difficultés
: comme pour demander son chemin, faire des démarches administratives,
aller à la banque, aller à la pharmacie, au restaurant
Il
suffirait de peu de chose pour faciliter leur vie et quils se sentent
plus intégrés dans la société. Mais pour cela il
faudrait que les hommes politiques prennent des initiatives pour améliorer
le système pour les sourds. Il faudrait oublier le coût financier
et oublier les intérêts pour penser un peu à la vie, aux
êtres humains qui doivent faire face à de nombreux obstacle chaque
jour.
Il existe encore des exclusions mais nous sommes tout de même en période
dintégration.
lever
un enfant, cest lamener à être autonome dans sa vie
matérielle, affective et sociale. Cest larmer contre les
à-coups de la vie. Naître sourd signifie devoirs faire face à
davantage de difficultés, devoirs se battre contre les exclusions, les
inégalités de la société. Lenfant va devoir
se faire une place dans cette société où les entendants
pensent dabord aux entendants. Dans cette partie nous tenterons de réfléchir
au rôle de la société pour faciliter lintégration
des sourds ; comment faire pour que les personnes sourdes connaissent moins
déchecs dans sa scolarité, dans sa vie ? Comment faire pour
que la surdité ne rime plue avec solitude, exclusion, renfermement et
communication restreinte avec les entendants ?
La première
étape serait la reconnaissance de la Langue des signes française,
par lEtat comme une langue à part entière, la langue
naturelle des sourds. En 1977, le Centre Socioculturel des Sourds est crée
et a pour mission la diffusion de la LSF par des actions de formation, de recherche
pédagogique, dédition. Ce centre souhaite lofficialisation
de la LSF. Cest pourquoi il met en uvre des spectacles de théatre
en LSF (jouer dans le monde entier) et a créé un centre de formation
de la LSF. Nous ne pouvons pas donner les causes de la non reconnaissance de
cette langue dans ce dossier car nous navons pas obtenu de réponses
par le gouvernement. Une chose est sûre, cette officialisation modifierait
profondément la situation des sourds dans notre société.
Elle serait une garantie de lautonomie sociale des personnes sourdes Il
existerait un statut denseignant de LSF et un statut dinterprète
reconnus par le ministère de lÉducation National. En effet,
une carte professionnelle délivrée par une association, aussi
respectable soit-elle, ne peut fonder à elle seule le droit dexercer
le métier dinterprète de LSF. De plus les interprètes
pourront être pris en charge par lÉtat. Cela pourrait réduire
les coûts dapprentissage de la LSF et inciterai les entendants à
lapprendre.
Malheureusement,
cette reconnaissance ne suffit pas à elle seule pour améliorer
lintégration des sourds. La diffusion de linformation
aux personnes sourdes est très importante. En effet, linformation
est essentielle, informer cest avertir, renseigner, instruire. Sans linformation
les sourds sont privés de beaucoup de chose fondamentale dans une vie.
Cest par linformation que les préventions sont faîtes.
Il est important que les campagnes dinformations soient accessibles aux
deux communautés sourdes et entendantes. Nous sommes en 2004 et encore
aujourdhui les personnes sourdes nont pas accès a toutes
les informations. La télévision qui devrait être la première
responsable de linformation soccupe plus de laudimat. Voici
un extrait du livre dEmmanuel Laborit qui explique clairement lexclusion
fa^te par les hommes Politiques : « Lorsquil y a un discours
politique à la télévision, il nest jamais sous-titré,(
),
alors que nous sommes trois millions et demi de sourds, et que je sache, on
ne nous a pas retiré le droit de vote ! Il y a les journaux, bien sûr,
mais ce que dit un homme politique à un moment précis, lexpression
quil a, la manière dont il le dit, les mots quil utilise,
ça compte aussi (
) Il faut que les hommes politiques fassent des
efforts, en dehors du sous titrage institutionnel qui accompagne le discours
de Noël du Président de la république. Ce nest pas
à Noël quon vote. » Lidéal serai quil
y ait un interprète qui traduirai les journaux télévisés.
En effet la plupart des sourds profond ont des difficultés pour la lecture.
On oublie souvent linformation aux parents. Lapprentissage des techniques
de communication (LSF, LPC)devrait être proposé à des prix
raisonnables aux parents dés la naissance de lenfant sourd. Lenfant
naura pas de retard car les parents pourront communiquer avec eux et ainsi
transmettre leur savoir.
Il y a beaucoup
de petits détailles, qui demanderaient peu de frais financier mais qui
pourraient être de véritables révolutions pour les sourds.
Dans les lieux publics, il pourrait être utile aux sourds autant que les
entendants davoir des moyens de communication, par exemple des points
fax ou minitel. Chez les commerçants ce serait tellement agréable
s'ils connaîssaient quelque base comme bonjour, merci,
au revoir. Cela diminuerait le sentiment dexclusion des sourds.
Cest si peu de chose mais tellement importante pour une bonne intégration.
Dans les transports, les bornes téléphoniques dappel durgences
sur lautoroute devraient avoir un signal lumineux de réception
dappel incorporé à ces bornes de manière à
ce que la gendarmerie puisse localiser lautomobiliste sourd en panne et
lui indiquer que son appel de détresse a bien été reçu.
Laccessibilité des transports devrait être révisé
pour améliorer le quotidien des sourds. Sur le quai, la fermeture des
portes du RER devrait être signalé par une information visuelle.
LÉO, lenfant sourd de Yves Lapalu
Les points dinterphones en cas durgence devraient être équipés
de signaux lumineux pour la réception du message. On pourrait ajouter
la nécessité de doubler visuellement, pendant les trajets, toute
information donnée oralement.
Concernant le numéro dappel durgence. Un numéro national
dappel durgence doit être installer pour pouvoir communiquer
depuis le minitel ou internet. Cela est très important car les personnes
sourdes ne peuvent pas téléphoner aux 17 ou aux 18 ou aux 15 car
la communication est impossible. Du temps peut être perdu pour essayer
de communiquer, alors que dans ces moments là le temps est précieux.
En résumé,
la société a un rôle fondamental pour une meilleure lintégration
des sourds. La révision de nombreux petits détailles est de la
vie de tous les jours, peuvent rendre la surdité plus facile à
vivre. Ces modifications sont essentielles pour diminuer lexclusion.